Miot, amiral Paul Emile, 1827-1900

Océanie, Terre-neuve, Sénégal, 1857-1870

Sources :

FR ANOM 77Fi

Archives nationales du Canada, Musée de l’Homme, BNF, Service historique de la Marine

Légion d'honneur LH1886/31

Bibliographie :

Découverte photographique de la Nouvelle Calédonie, 1848-1900, par Serge Kakou, Actes Sud, 1999

Le Tour du Monde, 1875-1876

Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Editions maritimes et d'outre-mer, 1982

Annales du patrimoine de Fécamp

Originaire des Antilles, Miot est né à la Trinité le 11 février 1827, dans une famille créole. Ancien de l’Ecole Navale entré en service en 1843, il est enseigne de vaisseau en 1849, capitaine de vaisseau en 1875, contre-amiral en 1881. Il est hydrographe, excellent dessinateur et photographe et effectue de nombreux voyages (Terre-Neuve où il commence à faire de la photographie, Sénégal, Pérou, Chili). Il fait cinq campagnes à Terre Neuve, entre 1857 et 1862, d’abord sur l'Ardent, le Sésostris, puis sur le Milan. Déjà, il appuie ses relevés hydrographiques de clichés au daguerréotype. Il collabore également au célèbre journal L'Illustration, ainsi qu'à la non moins célèbre revue Le Tour du Monde, dans laquelle paraît en 1863 le Voyage à Terre-Neuve, de Gobineau, illustré de gravures tirées des clichés de Miot. Nommé en Océanie, ce dernier est chargé de travaux par le ministère de la Marine et des Colonies. A Papeete et aux îles Marquises, il fait des photographies qui sont réunies dans un album portant le nom du navire sur lequel il vient de faire campagne et où il s’est installé un véritable atelier de prise de vues : L’Astrée (1867-1869). Certaines seront aussi publiées dans Le Tour du Monde. Nommé vice-amiral, commandant en chef de la Division de la Mer des Indes (1885), puis de la Division navale de Madagascar, il succède à l’amiral Galibert dont il poursuit la politique offensive à Mahanoro et Fenerive. Il fait occuper par les vaisseaux français les ports de Diego-Suarez et Vohemar. Il signe un traité avec les délégués Hova à Tamatave en 1885 qui assure le protectorat de la France sur Madagascar : le premier résident de France, Le Myre de Vilers est nommé le 7 mars 1886. Le vice-amiral Miot et son escadre rentre en France. Commandeur de la Légion d'Honneur, officier des Palmes académiques, il est nommé en 1889 membre du Conseil d'Amirauté. Il prend sa retraite et assure la direction du Musée de la Marine. Il meurt à Paris en 1900. Miot a été dès 1858 membre de la Société de géographie de Paris. Il a fait de nombreux portraits des populations indigènes, comme les Indiens Micmac à Terre-Neuve, ou, plus tard, ceux des habitants des Marquises et de Tahiti.