Leenhardt, Jean Henri Maurice, 1878-1954

Nouvelle-Calédonie, 1902-1926

Sources :
Musée de l'Homme
FR ANOM Fonds privés 38APC, 54APOM
Légion d'honneur LH 19800035/89/11061

Bibliographie :
L'habitation indigène dans les possessions françaises, ouvrage collectif. Océanie par Maurice Leenhardt, Paris, Société d'Editions géographiques, maritimes et coloniales, 1931
Gens de la Grande-Terre, par Maurice Leenhardt, Paris, Gallimard, 1937
Arts de l'Océanie, par Maurice Leenhardt, Paris, Edition du Chêne, 1948

Les articles d'ethnographie de Leenhardt sont publiés dans : Travaux et mémoires de l'Institut d'ethnologie de Paris, 1930-1946

Revue du Pacifique, Journal de la Société des Océanistes

Dictionnaire illustré des explorateurs français par Numa Broc, Paris, CTHS, 2003



Né à Montauban le 9 mars 1878, mort à Paris, en 1954. Maurice Leenhardt, docteur en théologie protestante est envoyé en 1902 par la Société des missions évangéliques de Paris en Nouvelle-Calédonie : il est d'abord dans les îles Loyauté, puis sur la côte orientale de la Grande-Terre, près de Houaïlou. Devant la détresse des Canaques, il lutte contre les maladies, l'alcoolisme et la misère, mais dénonce aussi le travail forcé et le grignotage par les colons des terres appartenant aux tribus. Il est donc mal vu par ceux-ci et par les autorités françaises. Linguiste et ethnologue, il s'attaque à la déculturation, fait connaître la mentalité, les conceptions religieuses et l'organisation sociale des Canaques. Après un long séjour en France son voyage de retour en 1923 lui permet de visiter les missions protestantes de l'Afrique occidentale, des colonies africaines anglaises et hollandaises où il retrouve les mêmes problèmes. A son retour définitif en France en 1926, il devient professeur à l'Ecole coloniale, à l'Ecole pratique des hautes études, et à l'Institut national d'ethnologie, avec les soutiens de Marcel Mauss, Lucien Lévy-Bruhl et Paul Rivet.